L'épidémie de cas faussement positifs et sans symptômes est finie !

Grippe et covid – le seuil épidémique – la phase épidémique covid est terminée.

Voilà encore un autre argument pour une sortie de confinement hyper urgente, d’autant que les confinements sont manifestement sans utilité, sinon pires pour la lutte contre le covid, et qu'ils sont dangereux sur le plan socio-économique et sanitaire (pour la prise en charge des autres maladies notamment). 

 Le seuil épidémique permet de prendre des mesures sanitaires lorsque ce seuil est dépassé, mais aussi de comparer des régions entre elles.

Ce seuil est calculé sur une base hebdomadaire. Il est dépassé lorsque, durant 2 semaines de suite, les valeurs sont au-delà du seuil hebdomadaire fixé.

Il varie d’un pays à l’autre. En général, on calcule la variation de la courbe des nouveaux malades pour une maladie ou pour un syndrome (un ensemble de maladie présentant des signes comparables, comme la « grippe »), en excluant les périodes « épidémiques ». Donc on ne garde que des valeurs 'normales' pour ces calculs et chaque année, on réajuste (« moving epidemic method »).

Cette variation présente des caractéristiques statistiques. Notamment, on peut calculer théoriquement quelle est la fourchette de valeur qui va contenir 90 % des observations « normales » : donc les 5 % des valeurs au-dessus de cette limite et les 5 % des valeurs en dessous de cette limite apparaissent « moins » normales.

La fourchette supérieure, à +1,65 écart-type, est cette valeur. Elle est souvent choisie, mais pas toujours, comme « seuil épidémique ». Néanmoins, ces seuils peuvent faire l’objet de manipulations et/ou de choix divers dans leurs calculs, mais aussi par décision politique.

Pour les infections respiratoires aiguës -ARI : acute respiratory infection- (les 'flu like' ou syndrome grippal), elle varie d’un pays à l’autre.

Pour la Belgique et la France, elle se situe à environ 150-160 cas-malades par semaine et par 100 000 habitants. Pour la Suisse, c’est plus bas, à environ 60-70 cas-malades par semaine et par 100 000 habitants, tout comme les Pays-Bas. 

Surveillance de la grippe en Europe

Pour le covid-19, de façon purement politique/démagogique, ce seuil épidémique a été fixée à 50 cas-malades par semaine par 100 000 habitants. Puis, en Belgique et je pense aussi en France, ceci a glissé vers 50 cas (la plupart asymptomatiques) par semaine par 100K. Puis, dernier glissement purement politique, la proposition de 50 'cas' par jour pour la Belgique : soit 350 cas par semaine pour 12 millions d’habitants, soit 3 cas asymptomatiques par semaine pour 100 k ou 0,3 cas-malades par semaine pour 100k si on prend le chiffre large de 10 % de vrais cas-malades parmi ces 'cas' dépistés !!!

On nage en pleine absurdité pour une infection dont la létalité (0,27%) n’est pas différente des « grippes usuelles », même un peu plus faible que celle de l’influenza. Cf post du 16 novembre.

En général, on détermine les nouveaux cas-malade par des systèmes sentinelles, les médecins vigies. Il s’agit d’un réseau de médecins généralistes lesquels ont accepté, semaine après semaine, de signaler à un organisme centralisé, les nouveaux cas de syndrome « grippal » qu’ils ont reçu en consultation. Suit ensuite la caractérisation de cette infection : de quel germe s’agit-il? Qu’ils en soient remerciés, car, malheureusement, ils ne sont pas très nombreux à avoir accepté ce travail supplémentaire. Pourtant, c’est très utile.

Malheureusement, ceci peut amener des flops majeurs comme celui raconté dans le précédent post. Il ne faut être grand clerc pour comprendre que ce genre de flops à répétition risque de détruire un système utile et qui fonctionne.

En Belgique, c’est Sciensano qui est l’organisme responsable de la collecte. Et il fait ce travail très convenablement. https://epistat.wiv-isp.be/influenza/

Lors du mois d’octobre-novembre, on a eu une poussée épidémique d’infections respiratoires aiguës (flu like ou ARI), qui a dépassé le seuil de 150 cas-malade hebdomadaire durant au moins 2 semaines.

La caractérisation des virus qui sont associés à ces maladies, montrèrent, pour 40 à 60 % d’entre eux, le sars-cov-2.

Qu’en est-il actuellement ?

Le nombre d’ARI est en diminution pour la dernière semaine enregistrée (semaine 47 : du 16 au 22 novembre) avec, proportionnellement, de moins en moins de cas-malade associé au sars-cov-2.

Soit 144 consultations pour ARI par 100 k pour cette semaine (47) dont 31 % associés au sars-cov-2, contre 188 cas-malades la semaine précédente (46) dont 38 % associés.

Soit en termes de covid-19, au maximum pour cette dernière semaine-là, exactement 43 nouveaux cas-malades pour 100 000 habitants (à comparer à 130 nouvelles hospitalisations attribuées covid pour la semaine 49 par 100 000 habitants).

Cela pose d'ailleurs un problème de cohérence entre 43 consultations pour ARI associés au sars-cav-2, et les 130 nouvelles hospitalisations attribuées au covid, tjrs par semaine et par 100k. Je n'ai pas de réponse, mais cela mérite réflexion.

Les données 'vigies' sont-elles fiables ? Je pense que oui, car elles ne sont pas différentes dans leurs tendances avec les données françaises concernant le réseau sentinelle.

Et d’autre part, cela « colle » remarquablement bien avec les données par semaine des nouvelles hospitalisations (dans le graphique, elles sont glissées, en ce sens que chaque donnée journalière est centrée sur le jour '4' et représente la somme des jours 1 à 7). Cela rentre dans la même réflexion qu'évoquée ci-dessus.

En d’autres termes, nous sommes sortis de la phase épidémique.

Cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus de cas-malades, mais ceux-ci sont en forte diminution et ne représentent plus un risque pour le pays sur le plan sanitaire et socio-économique (selon la définition du seuil épidémique).

J’espère que ceci sera entendu lors la réunion de vendredi de la cellule ad-hoc gouvernementale ???

Seuil épidémique 14.07 26.11.20

Via Christophe de Brouwer